Françoise Bongard
L’atelier
Inspiration...
L’inspiration est une chose mystérieuse et mouvante, on ne sait pas pourquoi on est attiré par un sujet, il y a tant de choses à transcrire…
Finalement on est entrainé malgré soi, le sujet s’impose, on commence par une pochade un dessin, on se surprend à approfondir cette attirance, peu à peu une spirale se développe…Mais il faut aussi avouer que les galeries préfèrent qu’un peintre possède un sujet dominant, alors on suit un chemin parfois un peu contraint au risque d’oublier d’autres sujets aussi passionnants…C’est une loi du marché de la peinture qui peut limiter le terrain d’exploration, seul Picasso a été reconnu et applaudit paradoxalement pour avoir naviguer dans toutes les eaux…
Pourtant, aussi, à creuser un sillon avec persévérance, on sème des graines insoupçonnées qui donnent des fruits dont on est en premier agréablement surpris
Finalement on est entrainé malgré soi, le sujet s’impose, on commence par une pochade un dessin, on se surprend à approfondir cette attirance, peu à peu une spirale se développe…Mais il faut aussi avouer que les galeries préfèrent qu’un peintre possède un sujet dominant, alors on suit un chemin parfois un peu contraint au risque d’oublier d’autres sujets aussi passionnants…C’est une loi du marché de la peinture qui peut limiter le terrain d’exploration, seul Picasso a été reconnu et applaudit paradoxalement pour avoir naviguer dans toutes les eaux…
Pourtant, aussi, à creuser un sillon avec persévérance, on sème des graines insoupçonnées qui donnent des fruits dont on est en premier agréablement surpris
Commencer...
Je préfère monter mes toiles moi-même, la préparation artisanale, le choix des chassis, des textures et du format favorisent une forme de méditation nécessaire imprimée par la précision des gestes…
L'appel de la toile blanche...
Un mélange d’impatience et d’inquiétude se mélangent, les premiers jets déterminent la suite du travail, un éventail de teintes est envisagé, tracé largement pour établir l’ ambiance recherchée. L’image finale est en soi, souvent approximative, il s’agit surtout de tenter de transcrire une vision motivée par une émotion, même si le résultat prend souvent des chemins de traverse…
Nuances...
Le choix d’une palette de couleur est motivée par le désir de créer une atmosphère feutrée, cherchant la limite du réel. Elle est donc limitée, car plus on veut être réaliste, plus les teintes deviennent nombreuses afin d’imiter la nature. Mon but est de tenter de transcender le réel, de suggérer des ambiances en équilibre entre clarté et obscurité, de transcrire des impressions brumeuses, des lueurs d’aube ou de crépuscule. J’ai donc restreint ma palette a cinq ou six teintes, dont le jaune de Naples, le rouge carmin, le vert forêt le plus foncé, le bleu outremer, un jaune d’or et du blanc. Je procède aux mélangent suivant la loi des complémentaires afin d’obtenir une base réaliste que j’évapore dans des dilués vaporeux. Plusieurs couches de glacis sont nécessaires avant de parvenir à l’effet souhaité et ensuite j’ajoute des rehauts de jaunes afin de créer les lumières.